Les Régnier ne sont pas absents dans l’hiver littéraire 2024… Marie de Régnier, pour commencer, est l’une des héroïnes du roman d’Abnousse Shalmani, J’ai péché, péché dans le plaisir (Grasset), qui met en regard sa trajectoire à la fin du XIXe siècle et celle de la poétesse iranienne Forough Farrokhzad (1934-1967), égérie des milieux littéraires iraniens dans les années 1950. Après Curiosa, le film de Lou Jeunet consacrée à son histoire avec Louÿs, Marie de Régnier est-elle appelée à devenir plus célèbre dans notre siècle commençant que son époux ? Ce dernier fait pour sa part une apparition dans l’essai de Louis Chevaillier, Les jeux olympiques de la littérature (Grasset, à paraître le 13 mars 2024), consacré aux étonnantes épreuves artistiques qui, jusqu’en 1948, ont accompagné les épreuves sportives des Jeux modernes. En 1924 à Paris, Régnier fait partie, avec d’autres écrivains de renom comme Valéry, Anna de Noailles, Edmond Jaloux ou Maurice Maerterlinck, et sous la présidence de Jean Richepin, du jury censé couronner une œuvre de 1000 vers ou 20000 mots maximum, consacrée au sport… Donna-t-il sa voix à Montherlant, qui concourut avec ses Olympiques ? Ou à Géo-Charles, le vainqueur, bien oublié aujourd’hui ?
B.Q.